Le rencar

Témoignage de Vanessa au GRAAP

Le 29 mai 2013

Témoignage de Vanessa au GRAAP Témoignage de Vanessa au GRAAP

Vanessa est une jeune femme que nous rencontrons régulièrement au rencar et elle a été invitée à témoigner pour le congrès du GRAAP (groupe romand d’accueil et d’action en psychiatrie).

Ecrire ce témoignage a été une démarche difficile pour Vanessa, et dans un premier temps, elle a pensé que quelqu’un d’autre le lirait : elle redoutait de se laisser prendre par l’émotion. Et pourtant, aujourd’hui, elle a fait quelque chose de complètement incroyable: elle a lu son histoire devant tout un parterre de personnes qu’elle ne connaissait pas ! Elle a osé le faire ! Bravo Vanessa !

24e Congrès du Graap-Fondation - 28 et 29 mai 2013

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Témoignage de Vane

Vane 34 ans, elle réside sur le canton du Jura et a participé aux ateliers que se sont tenus dans chaque canton en vue du congrès. Ces ateliers ont permis une rencontre, malheureusement très rares dans la plupart des cantons romans, entre patients, professionnels et proches des patients.

« Dans mon parcours de vie, j'ai été hospitalisée à plusieurs reprises en clinique psychiatrique. Quelques fois en volontaire et aussi plusieurs fois en PLAFA (ancienne loi). J'avais beaucoup de problèmes et je n'arrivais pas à les dépasser: acception de la maladie de crohn, acceptation d'être à l'AI, vivre avec d'anciens traumatismes... Tout cela m'a fait basculer au point de vouloir mourir. J'ai tenté de me suicider une dizaine de fois. La situation était critique. Etre hospitalisée en PLAFA a toujours été extrêmement difficile pour moi.
Il est vrai que des moments en isolement et des injections ont été, pour moi, nécessaires, afin de me protéger de moi-même. Dans ce sens, même si ça a été difficile à vivre, je le comprend.

Ce qui me révolte, c'est que les professionnels ne m'ont pas cru sur les souffrances que j'ai vécu liées aux effets secondaires des médicaments. Au fur et à mesure des hospitalisations, J'en fait une quinzaine, les médecins m'ont changé de traitements très souvent, pour trouver la « meilleure molécule » qui pourrait me convenir. Jamais, je n'ai été informée des risques, des bénéfices et des effets secondaires des médicaments. A la longue, j'ai perdu confiance en mes médecins!

C'est dommage de ne pas utiliser les ressources du patient, on est tellement infantilisé! Et ça, c'est difficile à vivre. Je ne connaissais pas bien mes droits. Je n'ai pas été suffisamment informé de ceux-ci. J'ai eu des problèmes physiques insupportables liés au traitements!

L'atelier citoyen en vue du congrès a enfin été une opportunité de se retrouver entre professionnels et patients sur un même pied d'égalité. J'ai pu poser des questions importantes à des personnes compétentes. Notamment sur les directives anticipées et le consentement libre et éclairé. Et j'ai eu des réponses claires. Ce qui a été bien aussi, c'est d'avoir pu partager un peu de nos expériences de patients avec des professionnels. Je pense que c'est intéressant de voir la situation de chaque côté. Ca a été un moment enrichissant.

J'espère que cette nouvelle loi soit respectée. J'espère que les patients seront correctement informés sur leurs droits et leurs traitements. J'attends une meilleure collaboration entre patients et soignants et sortir du rapport de force entre petit « patients » et grand « médecins », J'espère de tout coeur que les choses vont s'améliorer!

 

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