Le rencar

Livre d’or - Témoignages

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Témoignage de Christine Kruttli

Culte St-Imier 8 septembre 2019

Lorsque je suis au rencar je me rends disponible à l‘instant présent. Je quitte volontairement mes propres soucis et préoccupations en décidant de m’en occuper plus tard. Je me mets ainsi dans l’accueil, l’écoute et le non-jugement.

J’éprouve un grand respect pour la personne qui a osé frapper à la porte. Je suis touchée par la confiance de celui ou celle qui se confie.

Je ne suis pas là pour lui trouver des solutions, car la personne les trouve en elle-même. Se dire permet un nouvel éclairage intérieur.

La personne viendra peut-être juste boire un café ou alors parler d’une difficulté qu’elle aura besoin de décrire.

Après ces échanges j’ai parfois à accepter mon impuissance car le rencar offre une première écoute, peut-être une deuxième ou une troisième avec moi ou la personne professionnelle avec qui je suis. Le suivi se fera peut-être par une organisation ou institution.

Pour ma part je confie à plus Grand que moi la personne en souffrance.
Ce qui est sûr c’est que ces échanges font de moi une personne plus riche.

Merci à Jean-Charles d’être l’initiateur d’un plus d’humanité.
Et merci de m’avoir écoutée

Témoignage d'Isabelle

Isabelle connaît le rencar depuis son origine, elle s’y arrête parfois pour déposer ce que la vie lui fait porter lorsque ça devient trop lourd. Animée d’un désir de Dieu sincère elle cherche la voie sur laquelle Il l’invite à marcher chaque jour. Ses pas ne sont pas toujours assurés. Vous comprendrez mieux pourquoi en lisant son témoignage… Dans sa quête une parole résonne souvent à son coeur et à son âme : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Convaincue que Dieu veut la porter et la guider vers sa liberté, ce verset de Mt 11, 28 l’a soutenue pour oser une démarche de libération…

Merci Isabelle d’oser nous partager ton récit de vie. Qu’il aide d’autres à oser croire en leurs propres ressources…

Comment pardonner l’impardonnable ?

Aujourd’hui, je veux et peux vous raconter ce que j’ai subi il y a de cela bientôt 34 ans.

L’enfer chez mon père, l’enfer dans ma vie
En effet, mes parents ont divorcé quand j’avais 12 ans. Pendant 2 ans, avec mon frère nous allions chez notre père en droit de visite comme la loi nous l’imposait. 

Ces 2 années ont été pour moi un enfer, car entre l’âge de 10 et 12 ans, j’ai subi des abus d’ordre sexuel de la part de mon grand-père paternel, et ceci chaque week-end. Pour faire simple, je suis passée par toutes les étapes. J’ai eu « droit » aux gestes, aux paroles et aux menaces. Et le « choix ». Je dis « choix », parce que soit je disais tout et j’avais droit au ceinturon (ceinturon d’antan), soit je ne disais rien et ça continuait… Quel « choix », me direz-vous !

Bref, je n’ai jamais rien dit à personne jusqu’au jour où, lors d’une hospitalisation, un autre patient m’a agressée sexuellement.

Mon psychiatre de l’époque m’a bien aidé car j’avais des flashs, mais étant malade, je me disais que ce n’était pas possible… trop de films, peut-être ? Eh bien non, il m’a fallu 6 mois pour que tout remonte à la surface. Depuis ce jour-là, ma vie a été un enfer, avec des peurs, des angoisses, des pleurs, des cauchemars toutes les nuits et j’en passe. Au fond de moi, je me disais que « c’était de ma faute ». 

Pardonner ?! Impossible !
J’ai prié longtemps avec plusieurs personnes pour prendre une décision que Dieu m’avait mise à cœur : PARDONNER !!! 

Pour moi, c’était IMPOSSIBLE de pardonner une chose pareille, ma vie intérieure et extérieure étant brisée à tout jamais. Même ma grand-mère paternelle n’était pas tendre avec moi, loin de là.

Mais Dieu m’a montré que je devais pardonner. Pour moi, c’étais un « non » catégorique, sauf que Dieu m’a bien fait comprendre que je devais, une fois pour toutes, déposer ce boulet que je traînais derrière moi depuis bien trop longtemps.

Un geste symbolique
Au mois de septembre 2019, j’ai pris la décision de le faire avec l’aide d’un ami chrétien que je connais depuis 15 ans et qui savait toute mon histoire.Quand je lui ai demandé de m’accompagner pour cette démarche, il m’a dit « oui » tout de suite. Nous avons fixé ensemble une date, celle du 13 novembre 2019, soit 33 ans après les faits. 

Mes grands-parents étant décédés tous les 2 depuis 20 ans, c’est au cimetière du Fuet que nous nous sommes retrouvés et que j’ai fait cette démarche.

Croyez-moi, ça n’a pas été facile… Mais le jour précédent, mon ami m’a demandé si j’avais préparé un geste  symbolique. Je n’y avais pas réfléchi, je ne savais pas lequel choisir. C’est lorsque j’ai rangé un pot en verre que j’ai su ce que je devais faire : mettre des mots sur un papier, les dire un par un et les glisser à l’intérieur. J’ai aussi fait une lettre que j’ai lue et j’ai brûlé le tout dans ce pot, sur leur tombe. 

Délivrée, je peux maintenant témoigner !
Pendant tout ce temps, qui m’a paru très long, j’étais comme dans une bulle avec la main de Dieu sur mon épaule droite, tout du long de ce cheminement. J’ai pardonné à l’un et à l’autre, et dès ce moment-là, quand je me suis relevée, j’ai su que j’étais délivrée de ce poids. 

Il m’est possible aujourd’hui de vous partager mon histoire parce que Dieu m’en a rendue capable. En effet, une nuit, je n’ai pas pu m’endormir, obsédée par une image. Je me voyais dans la salle de culte, l’assemblée devant moi et Dieu derrière moi, qui me disait : « Tu dois partager ce que tu as vécu, n’aie pas peur car je suis avec toi. Fais-moi confiance, même si tu dois encore faire du chemin par rapport à ce qui c’est passé, je suis avec toi. »

Je ne sais pas quel impact aura mon témoignage sur toi. Seras-tu choqué(e) parce que je raconte publiquement un « secret de famille » ? Ou bien, tu pourras te sentir abattu(e) parce que tu as vécu des faits similaires aux miens ? Alors, je ne peux que t’encourager à laisser le pardon te libérer de tes chaînes. Dieu m’en a donné la force, il peut le faire aussi pour toi.

Isabelle

Témoignage de Rita Dessonaz

Dans le cadre des Montées vers Pâques dans le Jura Pastoral, nous avons sollicité plusieurs témoins, dont celui de Rita Dessonaz de Porrentruy. Ne pouvant pas se rendre à deux places en même temps, nous avons fait appel au Service de la communication du Jura pastoral pour réaliser un témoignage filmé qui retrace son parcours de vie.

Des signes de vie

Le Rencar a été un lieu important d'écoute et d'échange qui a permis à Rita de partager ses difficultés, mais aussi, ses signes de vie. Elle a pu ainsi se reconstruire.

Ce film est visionné ce samedi-saint à Malleray par les jeunes de la MVP du Jura bernois et des Franches-Montagnes. Au même moment, Rita peut ainsi rencontrer les jeunes de la vallée de Delémont à Bassecourt pour parler de son expérience de résurrection.

Nous remercions sincèrement Rita pour la force de son témoignage, le Service de communication du Jura pastoral pour son aide précieuse, ainsi que le Rencar pour nous avoir « prêté » son lieu de vie, signe de rencontre, de partage et de fraternité.

Bon visionnement et belle Montée vers Pâques à chacune et à chacun

Jean-Louis Crétin / animateur en paroisse

Lecture du film = 8'

Collectivité ecclésiastique

Remerciements

Il y a des courriers qu'il fait bon recevoir... quand le Conseil de la Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine de la République et Canton du Jura (CEC) qui finance l'activité du rencar, exprime sa reconnaissance pour l'existence de ce service, ça fait plaisir et ça motive à poursuivre la route... et les arrêts surtout !
Bravo à toute l'équipe (bénévoles et professionnels : 35 personnes) du rencar qui le fait vivre tout au long de l'année.
Et toute notre gratitude aux personnes qui s'y arrêtent et nous y enseignent tellement sur l'humanité...

Carte des enfants du cat de 7H

après la rencontre vécue avec eux le 20.02.2013

Carte Ste-Marie Carte Ste-Marie

Carte d'un groupe de caté de la Fondation Pérène

Carte Pérène Carte Pérène

Message d'une bénéficiaire

Merci Merci

D’accompagnée à écoutante…

Salut,

après notre entretien, j'ai pas mal cogité par rapport à ce que j'ai vécu dans les épreuves difficiles et ce que cela m'apporte de bien, aujourd'hui, pour écouter des personnes en souffrance, entre autre. Et aussi comme tu le dis souvent "la faiblesse est une force". Oui, je le crois... Même, si ça peut m'aider à mieux être attentive à certains détails, je pense que j'ai beaucoup à apprendre et je suis très heureuse de pouvoir le faire au Rencar avec vous tous. Je sais que je suis à bonne école, en ayant expérimenté tout votre art de m'accompagner dans les pires et les bons moments... Je suis tout à fait consciente que vous m'avez permis de sortir de ma coquille, c'est grâce à vous que je me sens beaucoup mieux aujourd'hui et que je peux de nouveau croire en moi. En tout cas, c'est sûr, je crois en vous... J'ai énormément de chance.

MERCI de tout cœur.

A tout bientôt, bises

V, bénéficiaire du rencar

Merci

Depuis plusieurs années, vous êtes à mes côtés lorsque je passe des moments très difficiles. Votre soutient est pour moi souvent vital. Certe la vie n'est pas facile, mais votre soutient et le rencar me redonne souvent la joie dans ma vie quotidienne. Merci pour votre disponibilité, votre amitié et vos prières. Je souhaite que d'autres personnes connaissent le changement dans leur vie grâce au Rencar.

Merci et que Dieu vous bénisse.

Merci

Bonjour Jean-Charles,

A l'occasion du premier anniversaire du "Rencar", j'ai envie de t'écrire ce que vous m'avez apportée, toi et le "Rencar".

Grâce à ton humanité, ton écoute, ta compréhension, ton empathie, ta disponibilité, tu m'as vraiment redonnée de désirer vivre. Pour moi, tu m'as sauvée dans tous les sens du terme. J'étais complètement au bout du rouleau. Je voulais mourir pour arrêter de souffrir. Dans ces moments les plus sombres de mon existence, tu as su rallumer cette petite flamme qui s'était complètement éteinte en moi. Cette petite flamme m'a permise de retrouver mon désir de vivre.

Merci de m'avoir ouverts les yeux sur le chemin de la lumière. Maintenant, je sais que la vie à du sens et qu'elle vaut la peine d'être vécue.

Merci, merci, merci...  V.

RD 2012 RD 2012

Rencontre du rencar avec le Groupe de caté des ados de l'UP de la VAB

Au mois de février dernier, lors d'une rencontre de caté ados de l'UP de la VAB, nous avons eu le plaisir de recevoir Jean-Charles et son "Rencar". Durant cette soirée, nous avons voulu sensibiliser nos jeunes aux divers lieux d'écoute qu'ils avaient à disposition et pourquoi ils existaient. Jean-Charles nous a apportés un témoignage rempli d'humanité, d'écoute et de générosité. Ce moment de partage a énormément plu à nos ados, à nous aussi d'ailleurs, et nous tenons tous à remercier sincèrement Jean-Charles. Chacun de nous encourage Jean-Charles et son équipe dans leur engagement et nous leur souhaitons une belle et longue route. Au plaisir de se revoir.

Les animateurs et les ados de la VAB

Une perle pour le livre d’or à l’occasion du 1er anniversaire du Rencar

Une nouvelle étoile
Il fait gris, le brouillard est descendu jusqu’à la gare.
C’est l’heure du thé.
Sur le trottoir, une accueillante du Rencar fait les cent pas, salue discrètement M. et Mme Lambda.
Lui, le soleil dans le regard, elle le visage emmitouflé par une bonne écharpe de laine, un bonnet sur la tête et une couverture sur son corps, Madame est en chaise, paralysée.
Chaque jour ainsi, ils font leur balade pour prendre l’air, dans ce quartier-ci ou dans un autre.
Devant le Rencar, échange de regards, échanges de mots, poignée de main si frêle: des personnes se rencontrent, entament un dialogue pour se découvrir, et en ce temps de l’Avent, se découvrir étoile les uns pour les autres sur le chemin du quotidien, humble, fragile.
Quel émerveillement face à la complicité de ces deux personnes, lui soutenant sa chère épouse, elle lui répondant par des regards et des bruissements de lèvres.
Quel émerveillement face à la lumière et les gestes qui habitent ce couple.
Quel émerveillement de se revoir alors quelques semaines plus tard dans leur foyer fleuri pour continuer l’échange commencé place de la gare.
Une gare, ce sont des voies parallèles qui parfois se croisent pour partir vers la destination autre.
Au Rencar, ce sont des vies parallèles qui parfois se croisent pour cheminer vers une étoile, nouvelle, peut-être …
Bon voyage cher Rencar !

Agnès Chavanne Angiolini
Assistante pastorale

Le rencar entre parfaitement dans la vision de notre fondateur

Le rencar entre parfaitement dans la vision de notre fondateur, le Père Théodore Florentini pour qui, les besoins du temps étaient expression de la volonté de Dieu. Aussi, est-ce pour moi une bien grande joie que de savoir des consœurs engagées dans cette pastorale de proximité où «les chemins de l’homme deviennent chemins de l’Eglise et les chemins de l’Eglise, chemins de l’homme» (Jean-Paul II).
L'esprit de l’Evangile qui souffle sur le rencar en fasse un lieu de compassion; donc d'espérance et de vie.

Sr Louise-Henri Kolly, 24 juin 2012

Poème reçu de S. pour le rencar, le 3 juin 2012

Photo poème 1 Photo poème 1

Je suis à présent
Une petite bulle libre
Qui maintenant
Se sent revivre

J'étais enfermée
Dans une bouteille
La juge la décapsulée
Quelle merveille !

Dehors, j'ai sauté
Vers la liberté
Pleine de beauté
Et de gaieté

Photo poème 2 Photo poème 2

Je me suis envolée
Toute pétillante
Petite bulle assoiffée
Vers une vie bienveillante

Mais tout n'est pas acquis
Le Rencar m'est un appui
Pour moi démunie
Mais pleine de vie
 
Ainsi le futur
Sera plus sûr
D'où on me murmure
Bienvenue petite bulle
 

Une trés belle Aquarelle peinte et offerte par Roger... Merci!

Aquarelle de Roger Aquarelle de Roger

Les remerciements de l'UP Ste-Colombe pour le 4 novembre 2012

Merci Ste Colmbe Merci Ste Colmbe

Merci Ste Colombe 2 Merci Ste Colombe 2

Rencontre du rencar avec le Groupe de caté des ados de l’UP de la VAB Rencontre du rencar avec le Groupe de caté des ados de l’UP de la VAB

Pour l'autre

Voici l'autre devant moi, Seigneur, je dois le regarder « lui »
au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie,
au-delà de mes idées et de ses idées,
de mon comportement et de son comportement.

Je dois « lui » permettre d'exister devant moi,
tel qu'il est en son être profond
et non pas l'obliger à l'attaque,
à la défensive, à la comédie.

Je dois le respecter, autre que moi,
et non pas le saisir pour moi,
le gagner à mes idées, l'entraîner à ma suite.

Je dois être « pauvre » devant lui,
ne pas l'écraser ou l'humilier,
ni l'obliger à la reconnaissance.

Car il est unique, Seigneur,
et donc riche d'une richesse que je ne possède pas,
et c'est moi le pauvre qui me tiens à sa porte,
dépouillé, nu, pour apercevoir, au fond de son cœur,
ton visage, ô Christ ressuscité,
qui m'invite et me sourit.
 
Michel Quoist

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